Pas de compte rendu pour notre réunion du printemps

Panne d’ordinateur


Réunion du 2 septembre 2013

Thème : prise en charge du patient en institution et relation du réseau de soins avec les proches
Discussion et témoignages

  • Un témoignage

Le fils d’un de nombre change de médecin. La famille pense prendre contact avec le psychiatre pour faire le point de la situation et discuter de l’avenir du patient. Le père demande de discuter sans son fils. Le médecin ne peut répondre et attend l’avis d’un supérieur puis communique qu’il ne pourra pas le faire. Le père est étonné et transmet son étonnement au directeur de Horizon-Sud. Finalement l’entretien est accepté avec pour condition qu’on y parle des problèmes liés aux parents seulement par rapport à leur fils.
Ce témoignage montre la difficulté pour les parents d’obtenir des renseignements sur leurs proches malades.
2 éléments expliquent cette difficulté : le droit des patients, qui sont libres d’informer qui ils veulent sur les différents aspects de leur vie privée, le secret médical qui met à l’abri patient et médecin des curiosités des proches.

  • Eléments de discussion
Le droit lié à la protection du patient qui interdit d’informer les proches, si le patient n’y consent expressément, est parfois très problématique car les proches qui sont par ailleurs appelés à la rescousse quand les services de soins ont besoin d’eux se sentent écartés et impuissants par rapport à leur volonté d’aider ou de s’occuper de leur proche.

M. F intervient pour dire qu’il ne comprend pas pourquoi on en est encore là. Il a vécu la même situation il y a 4 ans mais aujourd’hui cela fonctionne. Cependant M. F est curateur de soins, cela change son statut par rapport aux médecins et aux soignants.

Mme B, soignante intervient : le droit du patient introduit de nouveaux éléments. L’institution se cache parfois derrière ce nouveau droit qui permet au patient d’éloigner sa famille de lui et de sa maladie. Lorsque le patient est en décompensation, et qu’il refuse de communiquer avec la famille, la famille est mise à l’écart au nom de la libre détermination du patient. Mme B. confirme que les soignants ne peuvent dire et prendre rendez-vous avec les proches si le patient n’est pas d’accord. Si l’application de ce droit peut parfois être exagérée, on peut toutefois, en étant demandeur, obtenir des renseignements et une aide.

M. G estime que la relation des psychiatres avec les proches doit être conditionnée par les rapports entre le patient et sa famille. Si des conflits entre la famille et le patient sont présents, il faut une équipe psychologique pour travailler sur cette relation et permettre de renouer le contact avec la famille dans le respect du droit du patient ajoute M. F.

On relate un autre cas. M. X est en appartement protégé, il est désormais libre de faire ce qu’il veut et il n’est plus stimulé par le groupe dans l’institution, pourtant il faut veiller à ce que les résidents soient amenés à faire des choses et des stimulations sont nécessaires.

Mme R dit aussi que chaque patient a des besoins différents et que certains ont davantage besoin d’autonomie et d’autres plus besoin de suivi ou de règles. Il faut agir différemment en fonction des patients.

M. G relève que le conflit qu’a eu M. H s’est résolu positivement car il a demandé un entretien, ce qu’il est toujours possible de faire, il faut aussi être souple et ne pas imposer son avis mais être à l’écoute.

  • Conclusion possible

On voit que chaque malade a une personnalité différente indépendamment de sa maladie et que les soins, les traitements et les types de relations entre patients, proches et corps médical doivent être adaptées à cette problématique. Il doit y avoir dialogue entre proches et institution. Les proches ont droit à une information suffisante du corps médical afin qu’ils puissent comprendre clairement ce qui arrive  leur proche malade et l’aider le plus efficacement possible, tâches que le corps médical demande d’ailleurs aux proches de réaliser. Le droit et les règles doivent être appliquées avec bon sens, sans rigidité et zèle administratifs, lesquels ne peuvent être que contreproductifs.